Paris, Gallimard, 1982, Folio policier 190, 223 pages.
Convient-il de condamner un général dont la gloire repose sur le massacre inutile de dizaines de milliers de poilus et qu'on appelle le boucher des hurlus ? dans les réjouissances de l'armistice les adultes timorés n'y songent plus guère.
Mais quatre mômes de huit à treize ans, au crâne tondu parce que fils de mutins fusillés en 1917, ne pensent qu'à ça. il y a un monumental assassin intouchable qu'il faut juger et exécuter. et ils s'y mettent.
****
Nous sommes dans l'immédiate après première guerre mondiale. Les veuves et enfants de ceux qui se sont rebellés lors des mutineries de 1917 sont stigmatisés par la population d'embusqués, de mercantis, de celle qui se veut populiste. Une famille composée de la mère et de son fils Michel en feront les frais. La première sera emmenée dans un asile d'aliénés pour troubles à l'ordre public (elle a juste voulu se soustraire à la vindicte populaire), le deuxième sera enfermé dans un pensionnat pour pupilles de la Nation.
Michel dit Michou ou Le Môme n'aura de cesse de se venger de celui qui par le malheur est arrivé ; un général opérant dans le secteur des Hurlus. Ce même général qui a fait fusillé son père un anar de première qui la crosse en l'air avait décidé de quitter le troupeau...
Aidé de trois autres pensionnaires, il va tailler la route à la recherche de ce boucher. Leur quête les mènera sur les sentiers d'une France qui essaie de panser ses plaies qui ne sont pas près de cicatriser.
Un roman noir écrit à la pointe de la baillonnette trempée dans du vitriol. Un style et une écriture qui fait mouche à chaque ligne. Le héros de ce livre nous prend par la main et la pointe du coeur pour nous emmener au bout de sa destinée.
****
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire