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24 juillet 2011

les soldats de la honte de Jean-Yves Le Naour


ce  livre a obtenu (à juste titre) le Grand-Prix du livre d'histoire Ouest-France-Société Générale 2011


Quatrième de couverture :


Placés dans des conditions effroyables, confrontés au spectacle quotidien de la mort, bien des poilus ne se sont jamais remis de ce baptême de l'épouvante. Certains sont restés hagards à vie, hurlant, criant sans raison apparente; d'autres sourds, pliés en deux, incapables de se relever. En Angleterre, on appelle ce syndrome: le shell shock. Ces blessés-là furent si nombreux qu'on estime pour la seule France leur chiffre au minimum à 100 000. D'abord on ne sut pas quoi en faire. Puis les médecins se sont penchés sur leurs cas, convaincus qu'ils mentaient. Pour le vérifier, l'un d'eux imagine de les soigner à l'électricité , un choc pour un autre choc... On baptise cette technique le « torpillage » ! Baptiste Deschamps qui ne se sent pas fou refuse ce soin qui est abominable de surcroît et fait horriblement souffrir ! Un député vient à son secours et déclenche une bataille médiatique d'une ampleur immense qui rappelle un temps celle de l'affaire Dreyfus. Le poilu gagnera son procès mais la médecine têtue et ignorante poursuit ses expériences avec le soutien du gouvernement! Et d'ailleurs qui écouterait les divagations d'un certain Freud, cet autrichien pour qui la guerre explique seule ces névroses nouvelles ? Car, pour les aliénistes, nul doute que la folie est bien dans le camp des Allemands! Cette histoire, on va la revivre des années plus tard, nous explique Jean-Yves Le Naour, lors de la guerre du Vietnam dont le film Bird a popularisé le drame des G I plongés dans une guerre qui les prit tout entiers, corps et âmes...



Un livre choc sur  ces soldats dont on pensait qu'ils étaient des simulateurs et que la médecine s'est évertuée à torpiller afin de les remettre en pâture sur les champs de bataille.
Les blessures assasines, celles de l'âme qui ne peuvent se voir à l'oeil nu et qui conduisent au déni de l'être humain.
Ces soldats de la honte, que l'on préférait cacher pour ne pas troubler les gens de l'arrière confinés dans leur confort.

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