Une région vallonnée, pas très loin de la Suisse, près du petit village de Chamblay. Dans cette partie du front, où le 134ème régiment d’infanterie a été déplacé, la guerre poursuit son cours. Les permissions plus régulières n’empêchent pas les mutineries brutalement réprimées. Des dizaines de poilus ont été fusillés. Célestin Louise s’étonne chaque matin d’être encore en vie au fond de sa tranchée. Mais la troupe souffre surtout des bombardements : un petit lac les sépare de la tranchée ennemie, un lac qui interdit les assauts, même si des commandos s’aventurent parfois, de nuit, à le traverser le temps d’un coup de main sanglant. Un des poilus de la compagnie se risque souvent, à l’aube, à lancer son hameçon dans les eaux glacées du lac, bravant les interdictions de la hiérarchie pour ramener des pêches miraculeuses. Ce matin-là, c’est un cadavre flottant entre deux eaux qui vient s’accrocher à sa ligne, le cadavre d’un jeune fantassin, Blaise Pouyard, tué d’un coup de couteau en plein cœur. Célestin est chargé d’enquêter sur l’assassinat. Après avoir suivi la piste d’un crime passionnel, le jeune policier s’intéresse au témoignage de Mélanie, lui affirmant que Blaise était lui-même inquiet, les derniers temps avant sa mort, ayant surpris un trafic d’armes d’une rive à l’autre. Découvrant que ce trafic est couvert en haut-lieu, Célestin devient vite gênant, il est menacé, traqué par la police militaire et les services de contre-espionnage…
***
Encore une fois, j'ai beaucoup aimé cette nouvelle enquête. Le personnage de Béraud s'étoffe, on retrouve quelques personnages des précédents opus (Chloé devenue Lola Lola). Eliane la protégée de Célestin est au coeur du dénouement et choisit de poursuivre son chemin. De nouveaux acteurs issus des Brigades du Tigre apparaissent. Dans les tranchées, un personnage s'invite mais c'est plus de l'ordre de l'uchronie...le Général de Gaulle ne pouvait se trouver en 1917 dans le lieu indiqué par Th. Bourcy puisqu'il était à l'époque prisonnier dans la sinistre forteresse d'Ingolstadt !
Autre erreur, le nom de la rue du 9ème arrondissement où se déroule la fusillade finale ! En 1917, cette rue se nommait Rue Nouvelle et ne prendra le nom de Cardinal Mercier qu'en 1926 ! Hommage (volontaire ou pas?) de l'auteur au Primat de Belgique héros de la résistance du peuple belge face à l'occupation allemande.
Un rythme soutenu et haletant sur une période que l'auteur maîtrise avec talent.
Autre erreur, le nom de la rue du 9ème arrondissement où se déroule la fusillade finale ! En 1917, cette rue se nommait Rue Nouvelle et ne prendra le nom de Cardinal Mercier qu'en 1926 ! Hommage (volontaire ou pas?) de l'auteur au Primat de Belgique héros de la résistance du peuple belge face à l'occupation allemande.
Un rythme soutenu et haletant sur une période que l'auteur maîtrise avec talent.
Le pitch :
Juillet 1918. Les Américains sont venus soutenir les positions françaises. En retrait du front, Célestin se voit confier une enquête sur un crime étrange : un gendarme a été assassiné puis scalpé. Célestin enquête dans le camp américain. Il y rencontre un Indien, premier suspect. Mais sa culpabilité semble douteuse. En revanche, la victime, gendarme à Montdidier, fut à l'origine de l’arrestation de Benoît Vilain, un des trois voyous auteurs d’un cambriolage resté fameux en 1910.
Lucien Gatoy, l’un des voyous court toujours avec le magot. Marolle, le gendarme avait pu établir que Gatoy, sous un faux nom, s’était embarqué pour les États-Unis. Mais que faisait le gendarme dans la petite église de Domart ?
Un nouveau meurtre relance l’enquête de Célestin Louise. Cette fois, la victime est une femme, Madeleine Roudas, mère d’un petit garçon, qui a pu, avant de s’échapper, voir l’assassin. Célestin identifie un des malfrats : Ernest Vilain qui cherche à récupérer sa part du magot. Il s’est récemment échappé de sa prison, profitant d’un incendie provoqué par un bombardement. Est-ce Vilain qui a tué le gendarme Marolles ? Tout semble l’accuser, sa brutalité, son désir de vengeance… Mais pourquoi dans cette église ?
L’enquête se révèle compliquée, les meurtres se multiplient. La situation se corse d’autant que toutes les unités sont engagées dans la contre-attaque lancée par Foch pour réduire la poche de Montdidier (près d’Amiens). Les chars se révèlent déterminants. Du côté allemand, c’est la déroute.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire