Magnifique interprétation du comédien Didier Brice
dans le rôle de Henri Laporte d'après son journal éponyme retraçant sa Grande Guerre.
Au théâtre La Bruyère
L’histoire vraie et palpitante d’un miraculé.
Henri Laporte a 19 ans lorsqu’il part à la guerre la fleur au fusil. Très vite il connaît l’enfer des tranchées, la boue, les rats. Il est enterré vivant plusieurs fois. A Verdun, il finit par recevoir un éclat d’obus dans l’oreille. Après avoir traversé toutes ces souffrances, il rentre chez lui. Intact spirituellement.
Sur le front, il a écrit un témoignage lumineux, d’une profonde humanité. Son récit nous prouve qu’il est possible de survivre, en restant digne, dans un milieu des plus hostiles.
Un spectacle entre réalisme et fantastique dont on ressort le cœur gonflé d’espoir.
Je vous recommande fortement d'aller, si vous le pouvez, au théâtre La Bruyère. Je n'ai pas les mots, comme encore kidnappée par ceux de l'auteur, pour vous communiquer l'émotion ressentie durant cette heure et demie. Suspendu aux lèvres du comédien, cherchant son regard parfois, le spectacteur était aux côtés de ce fantassin du 151ème d'Infanterie, compagnie de mitrailleuses. Et c'est là tout le talent de Didier Brice qui avec une économie de gestes, dans un décor minimaliste (un Monument aux morts) a réussi à nous faire vivre le quotidien des tranchées, à nous éprouver dans l'enfer de Verdun sans tomber dans le pathos ...
Une mention particulière à la mise en scène et à ces intermèdes historiques qui vont crescendo et qui nous font comprendre, que l'homme décidemment ne tirera jamais les leçons du passé...
Merci Didier Brice de nous avoir confié, à la fin du spectacle, quelques mots sur Henri Laporte.
Avec Didier Brice
Adaptation et Mise en scène Didier Brice et Stéphane Cabel
Décors Amélie Tribout
Lumières Marie-Hélène Pinon
Conception sonore Patrick Martinache et Dominique Massa
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