Belle année 2014...

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Il est encore temps de vous présenter tous mes meilleurs voeux en cette année de commémoration du Centenaire de la Grande Guerre...


Billets à venir sur mes nombreuses lectures qui continuent à nourrir mon écriture...Je voulais vous remercier pour vos gentils messages, courriels que je reçois suite à la parution du recueil "Les Dames du Chemin"...

Après les salons qui ont été féconds en signatures, rencontres et sourires échangés, me voici invitée à intervenir dans les collèges et les lycées. Des rencontres sont prévues en médiathèque aussi.
Vous pourrez suivre le cheminement de "nos" Dames ici

Très belle année à vous et à bientôt...

Les Godillots de Marko et Olier Tomes 1 et 2 aux éditions Bamboo

Retour de Verdun avec Les Godillots Tome 1 et Tome 2 du dessinateur Marko (scénario Olier)...Une très belle rencontre et une bande dessinée empreinte d'humanité et d'une grande justesse de ton.

Peut-on par le dessin (je note une certaine poésie dans le coup de crayon) et quelques notes d'humour être un passeur de mémoire ? La réponse est oui. Sans tomber dans la miévrerie ni dans le pathos, Les Godillots nous font partager le quotidien d'une escouade entre coups de gueule et camaraderie. Le lecteur s'attache à tous ses personnages bougons, lunaires et à ce jeune homme surnommé Bichette qui recherche désespérément son frère...Ce n'est pas la Grande Guerre dans toute son atrocité qui nous est conté mais le dessinateur comme le scénariste  n'édulcorent pas pour autant ce qui s'est passé durant ce conflit. Si dans le tome 1, on s'attache à la vie quotidienne des poilus dans une tranchée, avec les corvées, la roulante et la vie secrète de certains Bonhommes, on retrouve dans le tome 2 le versant plus sombre de certains soldats voulant en découdre avec l'ennemi en usant de procédés plutôt barbares.

 

Pour avoir lu sur le sujet, j'avoue que  Les Godillots tiennent la route et que c'est un plaisir d'avoir fait la connaissance de cette escouade qui me manque déjà...

 

Marko et Maryline Martin

"L’originalité des Godillots, c’est aussi de « tourner le dos au pathos associé à la Grande guerre »" , (Jean-Yves Le Naour-Préfacier du tome 2)


psttt : merci pour la dédicace dont j'ai seulement pris connaissance une fois rentrée à Paris...

Le regard d'un soldat autre que celui du cinéma aux armées...

Bouleversant témoignage qui fait le tour de la toile et des réseaux sociaux. Le regard d'un soldat sur sa propre guerre...Emouvant.

L'AGENDA DU CENTENAIRE GÉRARD DESQUESSES ET FLORENCE CLIFFORD

Un magnifique ouvrage est venu se poser sur mon bureau. Acheté lors du salon de livre de Verdun le 9 novembre dernier... Dès à présent, je vais pouvoir inscrire sur ses belles pages, les dates des prochaines signatures concernant le recueil : Les Dames du Chemin...

80 reproductions d'images d'époque en couleurs, des anecdotes, des témoignages, des coupures de presses illustrent ce magnifique agenda publié aux Editions GD.

l'auteure Florence Clifford  à Verdun.

L'agenda est aussi distribué chez nos amis Belges par les Editions MEMOGRAMES

BLEUS HORIZONS de Jérôme GARCIN

«Le 8 septembre 1914, Jean reçut sa feuille de route. Il la baisa, la caressa, la respira. Il pleura aussi, mais de joie en lisant et relisant sa convocation. Car il était attendu, deux jours plus tard, à la caserne de Libourne où il partit avec cette ferveur que mettent les pèlerins à rejoindre Saint-Jacques-de-Compostelle, cette naïveté des enfants qui rentrent chez eux après des vacances en colonie. Le garçon que je rencontrai pour la première fois était heureux et si plein d'idéal qu'on l'eût dit inconscient du danger. Il ressemblait plus à un chevalier des croisades qu'à un soldat et attribuait à la protection de Dieu son invincibilité. Pourtant, il n'avait plus que deux mois à vivre. C'est quoi, deux mois? Huit semaines, soixante jours, une broutille, un coup de vent, le temps d'un soupir, une éternité.»

Jérôme Garcin  nous décrit l'amitié fictive de Jean de la Ville de Mirmont avec Louis Gémon son compagnon de tranchée qui bien que blessé survivra à cette épouvantable Grande Guerre.  Comment pourra t-il oublier la mort tragique de ce dernier,véritable gisant en action, les reins brisés, enseveli par la boue du Chemin des Dames ? Pour continuer à vivre, à survivre à cette boucherie à ciel ouvert, le narrateur va chercher une raison à pouvoir tenir debout. Et cette raison est de perpétuer le souvenir de son ami et poète Jean de la Ville de Mirmont.

Alors commence, le pèlerinage à la mémoire de Jean.

 

A travers la plume empathique et sensible de Jérôme Garcin, le narrateur va remonter le temps, marcher sur les pas de ce jeune homme qui rêvait d'horizons lointains, pour conjurer la perte de l'être cher et l'absence.

Son idée première tourne à l'obsession : comprendre la genèse de l'œuvre  et  faire reconnaître ce talent que la guerre a su briser dans l'œuf.

Sa vie va lui être toute entière consacrée au dépend de sa vie personnelle auprès d'une femme qui aurait su l'aimer.   Jean n'a d'intérêt que pour ce "fantôme encombrant". Entretenir sa mémoire c'est ne pas l'enterrer deux fois, c'est oublier cette mort absurde et grotesque.
 

Entretien déroutant et teinté d'amertume malgré les promesses de publication fournies par l'éditeur Bernard Grasset  dont le comportement flirte avec celui de l'embusqué ...

 

Emouvantes rencontres avec le compositeur Gabriel Fauré ( miné par la surdité) qui aura mis en musique  "l'horizon Chimérique " et l'ami du poète François Mauriac à qui il avait inspiré le titre  Les Mains jointes (recueil de poèmes).

 "J’ai cru que je survivais à Jean, mais la vérité, c’est que je me suis tué pour lui. Je lui ai tout sacrifié, au point d’en oublier de respirer. Je n’ai pas réussi à écrire parce que je passais mon temps à le relire. J’ai préféré son passé à mon avenir. Il a été mon jumeau de guerre, mon double idéal, et je ne suis jamais parvenu à en faire le deuil. »

Et si à travers cette quête, Louis ne cherchait- il pas à masquer ses remords d'être toujours vivant ?


Bleus Horizons, par Jérôme Garcin. Gallimard, 220 p., 16,90 euros.

J'ai lu cet excellent roman sensible et magnifiquement écrit grâce à deux fils parus sur le forum 14-18 et notamment ici

ECRIVAINS DANS LA GRANDE GUERRE DE GUILLAUME APOLLINAIRE à STEFAN ZWEIG France Marie Frémeaux

 

© Edition l'Express

"Poilu ! Que de bêtises l'on écrit en ton nom " s'indignait l'écrivain médecin Paul Fiolle en 1917 ...

Dans cet essai littéraire,  France Marie Fremeaux, docteur en littérature comparée,  nous propose les témoignages de ces soldats, ceux qui étaient écrivains (français, allemands, italiens ou anglo-saxons) avant de devenir guerriers à leur corps défendant, à leur esprit récalcitrant. Et rataplan...

Mais laissons la parole à l'auteure

OK DIFF 11/11 CHRO CULT / Ecrivains dans la Grande Guerre

(02:31)

 

 


Ecrivains dans la grande guerre
De Guillaume Apollinaire à Stefan Zweig

 

Quand les écrivains soldats racontent la guerre....

 

Format : 135 x 210 mm
Editeur : Express Roularta Éditions
Collection : Doc L’Express
Présentation : 384 pages
Auteur : France Marie Frémeaux
ISBN : 9782843439490

 Une vidéo émouvante de l'auteure sur le site de la Fnac...

Merci France Marie et je suis tout à fait à l'unisson avec cette dernière phrase de ce très bel entretien :

 "Même quand on est fatigué il faut lutter !"

 

 

 

 

©Maryline Martin

 

France Marie Frémeaux à Saint Rémy la Calonne

Le Printemps du Grand Meaulnes Mai 2013

 

 

 

je vous recommande également LE FIGARO hors-série consacré aux Ecrivains de la Grande Guerre
dont vous trouverez l'écho fait  ici

La Guerre des Lulus Tome 1 de Régis Hautière, Hardoc

1914, la maison des enfants trouvés

 

 

J'ai beaucoup aimé le tome 1 des aventures de ces quatre orphelins dont les prénoms commencent par le préfixe LU : Lucas, Lucien, Luigi et Ludwig.

 

Quatre pensionnaires de l’orphelinat de l’abbaye de Valencourt en Picardie dont l'instituteur pense partir en vacances et être revenu pour la rentrée des classes... en octobre.

 

Les Lulu véritables feux follets ont encore une fois fait le mur, et quand ils rentrent au bercail, le pensionnat est vidé de ses occupants et pour cause, car évacué par les troupes françaises puisque le front avance...

 

Un cinquième Lu survient dans cette micro-société qui se met en place pour survivre à cette guerre dont il n'avait pas eu connaissance dans ce monde clos : une petite fille de nationalité belge, nommée Lucie et qui a perdu ses parents en voulant sauver son chat...

 

Seulement les vivres s'amenuisent, Lucie tombe malade et les quatre Lu vont faire une drôle de rencontre qui va changer le cours de leur existence...

Une histoire qui se met rapidement en place, des personnages dignes de ceux de la Guerre des Boutons d'un autre disparu de la Grande Guerre, Louis Pergaud, et la rencontre avec un soldat allemand qui va bouleverser le cours de leur existence.

 

Vivement janvier 2014 pour connaître la suite de "La guerre des Lulu"...

La Guerre des Lulus
1914, la maison des enfants trouvés

Editions CASTERMAN

Date de parution : 23/01/2013

Auteurs :  Régis Hautière, Hardoc

Collection : Autres séries

Serie : La Guerre des Lulus

Tome : 1

Pages : 56

Prix : 12,95 €